VICTOR HUGO

Pays : France // 1802 – 1885
Domaine : Ecrivain, poéte, homme politique

L’homme qui lutta contre la peine de mort

Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon. Il est un dramaturge un romancier et un poète français. En écrivant sur les bonheurs et les malheurs de la vie, il fut, et est toujours considéré comme l’un des plus grands auteurs français et marqua de son empreinte la littérature française du 19ème siècle. Dès son enfance, la vision d’un condamné conduit à l’échafaud et de son bourreau préparant la guillotine place de Grève à Paris, marqua son esprit au fer rouge. Ces images le hanteront et feront de son combat contre la peine de mort, le plus ardent, qu’il mènera tout au long de sa vie, matérialisé par des romans, des essais, des prises de paroles tant face au corps politique, qu’au corps judiciaire.

C’est à l’âge de 27 ans qu’il publiera un ouvrage qui fera référence : « Le Dernier Jour d’un Condamné », qui est un réquisitoire contre la condamnation à mort. Cet ouvrage voit le jour dans un contexte politique et sociale hostile à l’abolition de la peine capitale. En oubliant volontairement le nom du condamné décrit dans l’ouvrage, son crime et les circonstances du passage à l’acte, Victor Hugo amène ses lecteurs à s’identifier à son personnage et ressentir le « non-sens » de la peine de mort. Pour lui, elle ruine, chez les citoyens, toute sensibilité, elle punit les innocents car, en ôtant la vie d’un Homme, elle s’accapare celle de sa famille. Il tentera toute sa vie d’investir l’opinion publique d’une prise de conscience, celle de l’horreur et de la barbarie de la peine de mort, la considérant comme inefficace lorsque ce sont la misère sociale et l’ignorance qui sont coupables : « La peine de mort est le signe spécial de la barbarie… Partout où la peine de mort est pratiquée, la barbarie domine ».

Malgré les combats menés par Victor Hugo, tant sur la scène politique que littéraire, il échouera à infléchir la classe politique quant à la nécessité de l’abolition. Mais il garde espoir. Ayant semé les graines d’une transformation sociale et politique, il déclare à l’Assemblée Constituante du 15 septembre 1848, lors d’un discours qui fera référence chez tous les partisans futurs à l’abolition de la peine de mort : « Vous ne l’abolirez pas peut-être aujourd’hui ; mais, n’en doutez pas, vous l’abolirez ou vos successeurs l’aboliront demain ! »

Fresque : Dan23 // Texte : Iyas Alshouli // Lieux : Centre Rivetoile 67000 Strasbourg // 2017

CITATIONS

« Mieux vaut une conscience tranquille qu’une destinée prospère. J’aime mieux un bon sommeil qu’un bon lit »

“Au banquet du bonheur bien peu sont conviés.”

“Ne rien faire est le bonheur des enfants et le malheur des vieux.”

“Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité.”

“Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut l’action.”

“On résiste à l’invasion des armées, on ne résiste pas à l’invasion des idées.”