ANGELA DAVIS

Pays : Etats-Unis // 1944
Domaine : Militante

Angela Davis voit le jour à une époque où la ségrégation raciale est encore très forte aux Etats-Unis. Elle intègre, en 1958, l’Elisabeth Irwin High School qui est un lycée privée empreint d’une sensibilité aux mouvements sociaux et aux politiques de gauche. C’est ici que débute son apprentissage aux luttes sociales. Dans les années 1960, elle continue à enrichir son expérience militante en Europe aux cotés des Algériens de France et des jeunes socialistes Allemands. C’est en Europe qu’elle prend conscience de l’ampleur que prend les contestations des défenseurs des droit civiques aux Etats-Unis et décide, dès lors, de rentrer afin de lutter au sein des Black Panthers.

Elle décide, dans le même temps, de se mobiliser pour la libération de George Jackson, un jeune afro-américain condamné, en 1970, à la prison à vie pour avoir volé 70 dollars. Une prise d’otage à lieu pour libérer George Jackson qui entraina la mort d’un juge et de quatre otages. Etant un membre important du comité de soutien à George Jackson, elle fut accusée d’avoir procurée les armes qui ont servies lors de la prise d’otage. La justice la condamne à mort, un geste fort envoyé par le gouvernement en place présidé par Richard Nixon qui souhaite museler les mouvements de protestations. Angela Davies devient le symbole de la lutte afro-américaine, symbole dont la classe dirigeante souhaite la destruction pour stopper les mouvements activistes des Black Panthers.

S’en suit un mouvement de solidarité international, John Lennon et Yoko Ono chantent « Angela », Jacques Prévert lui écris un poème, 100 000 personnes, menés par Jean-Paul Sartre et Louis Aragon, se réunissent à Paris demandant sa libération immédiate. Sous la pression internationale et le manque évident de preuves contre Angela Davis, elle est finalement acquittée le 4 juin 1972. Par la suite elle multiplie les combats pour la paix au Viet Nam, l’égalité des femmes, contre le racisme et l’oppressions. Angela Davies avait compris très tôt que seul l’unité des mouvements sociaux entre blancs et noirs et entre femmes et hommes permettrais de combattre la classe dirigeante. L’ histoire incroyable de cette héroïne des luttes sociales nous rappel constamment à notre devoir de citoyen, le devoir de lutter corps et âmes contre toutes formes d’injustice et nous démontre le pouvoir de la contestation de masse.

Fresque : Dan23 // Texte : Iyas Alshouli // Lieux : Centre Rivetoile 67000 Strasbourg // 2017

CITATIONS

« Pour détruire les racines du racisme il faut renverser tout le système capitaliste »

« Je dus faire très tôt la connaissance d’un syndrome très répandu parmi les militants noirs. En peu de mots, ils confondaient leurs activités politiques avec l’affirmation de leur virilité. Ils pensaient – et certains continuent à le penser – que le fait d’être un homme noir leur donnait des droits sur les femmes noires. »

« La répression n’a jamais été aussi violente que lorsque les mobilisations s’opposent au capital ou à l’impérialisme qui est l’une de ses facettes. »

« On cherchait à travers moi à faire passer un message à un grand nombre de personnes, en pensant que cela les dissuaderait de s’impliquer dans les luttes de libération ».

 » Les murs renversés deviennent des ponts. »

 » La prison fonctionne donc sur le plan idéologique comme un lieu abstrait où sont déposés les êtres indésirables afin de nous soulager de la responsabilité de penser aux vrais problèmes qui affectent les communautés dont sont largement issus les détenus « 

 » Le succès ou l’échec d’une révolution peut toujours se mesurer au degré selon lequel le statut de la femme s’en est trouvé rapidement modifié dans une direction progressive. « 

« Je n’acceptes plus les choses que je ne peux pas changer. Je change les choses que ne peux pas changer. »